Christine Angot : un grand pas en arrière pour l'humanité

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Sur le plateau de ONPC Ce samedi 1er juin, on a touché le fond avec Christine Angot qui met des horreurs sur les plateaux d'une balance. C'était dans l'émission On n'est pas couché sur France 2 : Le but avec les juifs pendant la guerre, ça a bien été de les exterminer, de les tuer, et ça introduit une différence fondamentale, alors qu’on veut confondre avec par exemple l’esclavage et l’esclavage des Noirs envoyés aux États-Unis ou ailleurs, et où c’était exactement le contraire. C’est-à-dire l’idée c’était qu’ils soient en pleine forme en bonne santé pour pouvoir les vendre et pour qu’ils soient commercialisables. Donc non, ce n’est pas vrai que les traumatismes sont les mêmes, que les souffrances infligées aux peuples sont les mêmes. Christine Angot, des propos très inquiétants À ces propos, son collègue Franz-Olivier Giesbert acquiesce sans s'émouvoir. On est pourtant en 2019 ! Comment expliquer que quelqu'un comme Christine Angot (et mêm...

"Pendez les blancs" de Nick Conrad : et si c'était plus grave que ça ?

Le 17 septembre 2018, on a tous cru à une blague ! Et pourtant c'était vrai à propos de ce médiocre clip qu'il faut commencer par condamner avant d'en parler. Les réactions fusèrent de toutes part, comme il fallait s'y attendre.

Des réactions à la hauteur de l'acte en France

De nombreuses personnalités politiques françaises ont vite condamné le clip qui a été suspendu de YouTube. La justice a immédiatement ouvert une enquête… Deux semaine après, on est passé à autre chose.

Pas de réaction en Afrique

J'ai voulu éveiller ma curiosité en recherchant sur Google, "pendez les blancs" pour voir quels médias en ont parlé. Ce que je cherchais surtout, c'est comment les non-blancs ont réagi.
Ce n'est qu'à la septième page de résultats que j'ai vu un site sénégalais rapporter l'évènement.
Pour un nullissime clip, pas besoin d'en faire une affaire, pourrait-on rétorquer. Les médias africains ont d'autres chats à fouetter. D'ailleurs en France, c'est l'extrême droite qui est surtout accusée d'avoir médiatisé le clip.

Attention au silence complice

Mais ne dit-on pas que le mal n'est pas la méchanceté des gens mauvais, mais le silence des gens bien? Autrement dit, qui ne dit rien consent par un coupable silence ! Ce silence des médias africains m'a donc un peu inquiété, même si je comprends bien que pour un nul de chez nul, mieux vaut ne pas gaspiller son temps… Raison pour laquelle les médias africains et peu de personnalités africaines ont gardé le silence.

Les grands drames ont germé dans les murmures

L'histoire de l'humanité nous enseigne que les grands drames n'ont pas commencé tout à coup, subitement. Le nazisme a commencé par des murmures à peine croyables, à peine audibles. Le génocide rwandais, personne ne peut en situer exactement le début. L'histoire devrait donc nous enseigner à beaucoup de prudence dans des affaires de ce genre. Le site dakarois qui a rapporté l'affaire n'a mentionné aucune réaction africaine; seulement les condamnations de quelques personnalités françaises. Prudence ? Recul professionnel du journaliste ?
Le Monde s'indigne plus sur l'itinéraire et la médiatisation que sur l'impact et le fond du clip : "Qui connaissait le rappeur Nick Conrad, qui a diffusé ce clip choquant sur les réseaux ? Personne, jusqu’à ce qu’une rafale de condamnations politiques et d’articles polémiques en fasse un sujet d’actualité." Il aurait donc fallu ne pas en parler ?

Mieux vaut savoir pourquoi dès maintenant

Selon les explication de Nick Conrad qui vit dans la banlieue de Noisy-le-Grand près de Paris, il s'agit, non pas d'un clip raciste, mais d'une fiction qui a voulu inverser les rôles pour mettre en exergue ce que le peuple noir a vécu au cours de l'Histoire. Plus qu'un simple acte répressif de justice, ne vaut-il pas mieux aller au fond de cette affaire pour l'étudier plus attentivement ? Est-ce que ce clip PLB est l'œuvre du seul individu Nick Conrad ? Quel impact dans son milieu immédiat ? Qui l'a inspiré ? Qui a-t-il inspiré ? Combien de gens ont vu son clip ? Malgré sa mauvaise réputation, combien d'amis a-t-il ? Qui sont les petites mains et les visages qui ont monté le clip ?
Autant de questions qui ne doivent pas être superflues aujourd'hui.
Il suffit de parcourir les commentaires sur les réseaux sociaux pour voir combien de jeunes sont convaincus que le malheur des noirs d'aujourd'hui est imputable en grande partie à la colonisation et à l'esclavage. 

Une thérapie collective est nécessaire

N'est-il pas urgent de penser ces questions avec les Africains et les noirs eux-mêmes, dans une forme de thérapie afin d'entendre ce que des milliers de jeunes pensent intérieurement et forcément faussement ? 

Demain se prépare aujourd'hui

Il est grand temps que les médias collaborent dans une certaine sensibilisation de la jeunesse, que les universités travaillent ensemble la question, que les organismes internationaux aillent au-delà du bal de condamnations d'une vidéo qui a été vue plus de 30 000 fois. Et s'il y en avait d'autres en préparation ? Que dira le prochain clip de ce genre ? 
Que les politiques aillent plus loin que la récupération politique. En même temps qu'il faut prendre au sérieux ces inepties qui peuvent nous mener loin, il faut étudier en profondeur les "zemmouriades" xénophobes qui, en partie, peuvent alimenter ce genre de haine.

Comment permettre à la parole de se libérer en toute franchise pour une thérapie collective? Là est la difficile question à laquelle il faut tôt ou tard répondre, car ce qui tient le monde ensemble ne tient qu'à un fil.

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