Christine Angot : un grand pas en arrière pour l'humanité

Image
Sur le plateau de ONPC Ce samedi 1er juin, on a touché le fond avec Christine Angot qui met des horreurs sur les plateaux d'une balance. C'était dans l'émission On n'est pas couché sur France 2 : Le but avec les juifs pendant la guerre, ça a bien été de les exterminer, de les tuer, et ça introduit une différence fondamentale, alors qu’on veut confondre avec par exemple l’esclavage et l’esclavage des Noirs envoyés aux États-Unis ou ailleurs, et où c’était exactement le contraire. C’est-à-dire l’idée c’était qu’ils soient en pleine forme en bonne santé pour pouvoir les vendre et pour qu’ils soient commercialisables. Donc non, ce n’est pas vrai que les traumatismes sont les mêmes, que les souffrances infligées aux peuples sont les mêmes. Christine Angot, des propos très inquiétants À ces propos, son collègue Franz-Olivier Giesbert acquiesce sans s'émouvoir. On est pourtant en 2019 ! Comment expliquer que quelqu'un comme Christine Angot (et mêm...

Migrants d'Afrique, comment aider ?

Le Point Afrique

Comment aider les migrants d’Afrique ?

Il est très difficile de répondre une fois pour toutes à une telle question, dans le contexte de l’Aquarius, cette patate chaude dans les mains des gouvernants et citoyens européens. Que faut-il faire ? accueillir ou ne pas accueillir ?

Les raisons de l’extrême droite en Italie

Les Italiens et Salvini ont marre de voir des cadavres en bord de mer et des cadavres ambulants dans leurs rues. Il faut voir la vie d’un migrant en Europe pour se rendre compte combien c’est la vie d’un cadavre. Pas de papier, pas d’existence : mieux vaut être un cadavre ! Les Italiens n’en peuvent plus. Ce choix de l’extrême droite n’est pas que de la xénophobie. En 2017, l’Allemagne a compté plus de 300.000 migrants « nomen nescio » (nom inconnu), origines toutes confondues, morts dans la mer, dans leur tentative de rejoindre l’Europe. Chaque année est toujours la plus meurtrière en Méditerranée.

Contre le business des passeurs

Le virage italien ne serait donc pas d’abord contre ceux qui fuient la misère, mais les réseaux de passeurs sans foi ni loi qui font embarquer les candidats sur des épaves et des bateaux gonflables sans aucune sécurité, et à un prix inimaginable. Financièrement, une immigration illégale coute cinq fois plus cher qu’un voyage légal. Une famille paie à peu près 37.000 euros et un soudanais 779 euros pour venir du Maroc en Europe, alors que cela coûte à peine 2000 euros par personne. Les passeurs s’enrichissent sur le dos de pauvres victimes à qui l’on fait miroiter un paradis inexistant. Alors, comment ne pas vouloir court-circuiter leur juteux commerce ?

Une main-d’œuvre que perd l’Afrique

Certains arrivent en Lybie sans l’argent qu’il faut pour traverser. Ils sont alors réduits à l’esclavage pour rassembler la somme qu’il faut. Ils auraient quand même pu investir cette force de travail ailleurs, à leur propre compte. Pourquoi certains ne peuvent pas rester en Afrique pour investir leurs forces dans le même genre de travail physique qu’ils font chez les esclavagistes ? C’est peut-être trop naïf comme question, mais ce n’est pas dénué de sens.
Si le migrant est suffisamment en bonne santé pour travailler en Lybie, pourquoi ne pourrait-il pas travailler dans un autre pays où il a le droit de voyager et de travailler pour avoir sa pitance. Le travail ne manque pas en Afrique, si l’on cherche bien. Il y a plus de travail en Afrique pour les Africains qu’il n’y en a en Europe pour eux.

La charité oui, mais la vérité aussi

Il y a des migrants qui mentent, à tort ou à raison. Ils s’inventent une histoire à peine croyable pour expliquer leur acte : «J’ai tout essayé pour rester dans mon pays. Mais, depuis des années, je vivais dans la peur car j’étais surveillé. J’ai été emprisonné plusieurs fois, et torturé. Mon crime, c’était de discuter dans la rue avec les étrangers à qui je vendais des chewing-gums... » Nous n'émettons pas de jugement sur ce témoignage que nous respectons avant tout mais dans quel pays africain est-il interdit de vendre des chewing-gums? et pourquoi venir forcément en France? Pourquoi ne pas aller vendre les chewing-gums dans un pays voisin où cela n’est pas interdit? 

Migrants menteurs?

D’autres mentent sur leur âge, parce que l’Europe a le devoir de prendre en charge intégralement tout mineur qui débarque sur son territoire. Lorsque certains racontent ce qu’ils ont vécu comme situation en Lybie ou au Maroc, tout en précisant qu’ils ont 15 ans, on a du mal à les croire, d’autant plus que leur apparence les trompe. Tous les cas ne sont pas des mensonges, mais certains cas révoltent. Comment ne pas comprendre alors un citoyen européen qui travaille honnêtement et paye ses impôts dans la dureté de la vie quotidienne ? Comment ne pas comprendre que ce citoyen ne vote pas l’extrême droite pour que cette comédie prenne fin ? Il est vrai aussi que l’Europe a colonisé l’Afrique, et continue de puiser dans ses ressources à travers de grandes entreprises et des prêts financiers fortement défavorables aux Africains qui l’ignorent eux-mêmes ; Mélenchon l’a maintes fois rappelé. Mais ce problème va se résoudre dans les decennies à venir quand les Africains auront les compétences techniques nécessaires. Ce n’est cependant pas une excuse à l’immigration.

La faute aux frontières injustes

Il ne faut pas oublier non plus que les frontières sont une véritable injustice qu’il faut dénoncer avec force. Rousseau disait que « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s'avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, que de guerres, de meurtres, que de misères et d'horreurs n'eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d'écouter cet imposteur ; vous êtes perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n'est à personne. »
La véritable source du problème est là. Il est vrai que lorsqu’on a bien construit sa maison, on ne peut pas supporter qu’un voisin qui a mal entretenu la sienne vienne chez moi, avec ses habitudes, pour profiter sans effort de ce que j’ai travaillé pour mettre en place, alors que lui, il a tout ce qu’il faut pour faire pareil. Mais, les frontières, telles qu’elles sont aujourd’hui, sont insensées.

Visa Schengen toujours refusé

Il est actuellement impossible à un certain nombre de jeunes Africains de venir en touriste en Europe : jeune, étudiant en Afrique, célibataire, sans enfant, sans travail... Il est absolument impossible à cette catégorie de personnes de venir rendre visite à un ami ou une connaissance en Europe. Une jeune fille africaine ne pourra jamais rendre visite à son copain en Europe tant qu’ils ne sont pas mariés à la préfecture. Un cousin ne peut jamais rendre visite à son frère qui étudie en Europe. Impossible d’inviter un jeune ami Africain à son mariage, ou à une fête quelconque. Ou alors il faut être d’un certain âge, et même là. Impossible pour un jeune couple d’effectuer un voyage de noces à Paris. Les rares qui sont admis en Europe sont ceux qui sont adoptés, acceptés dans une université, ceux qui viennent par le biais d’une association reconnue, une école reconnue... Quelles que soient les preuves d’hébergement, de prise en charge, de documents établis, la réponse de l’ambassade est toujours la même : « votre volonté de quitter le territoire des États membres avant l’expiration du visa n’a pas pu être établie ». Alors, l’interdit suscite le désir. Ce genre de refus entretient le mythe d’une Europe paradisiaque où il faut absolument mettre le pied pour ramasser une manne qui tombe quotidiennement du ciel, alors qu’en réalité, on n’a rien de plus à Paris qu’à Ouagadougou. On peut mieux vivre le luxe à Ouagadougou qu’à Paris, et à moindre frais : des propriétés immobilières, des voitures, un gardien, une servante, une baby-sitter, et beaucoup de chaleur humaine. A Paris, c’est extrêmement difficile de réunir ces conditions sans être multimillionnaire.

Des politiques et des frontières plus humaines

On ne mettra jamais fin à cette immigration clandestine tant qu’on entretiendra le mythe d’une Europe paradisiaque. Lorsque le candidat qui immigre légalement en Europe sait qu’il pourra y revenir tant qu’il voudra, il ne vivra pas dans la rue, le vent et le froid. Il retournera chez lui pour chercher les moyens de s’offrir le luxe de visiter Paris. C’est quand on n’a aucune chance de revenir qu’on se bat pour rester clandestinement. Mamadou Gassama, dès qu’il a obtenu les papiers, est retourné au Mali pour voir les siens avant de revenir, alors qu’il avait traversé le désert au péril de sa vie. Cela veut dire que son départ du Mali était plus pour des motifs économiques.

Des politiques communes avec les Africains

On ne peut pas non plus résoudre le problème de l’immigration sur le sol européen sans les Africains. Ce serait comme soigner le paludisme sans s’occuper des nids de moustiques. Il faut que les leaders africains participent à la réflexion européenne sur l’immigration. Autrement, tout effort est vain. Emmanuel Macron a lancé des initiatives qui sont encore à travailler.

L’Afrique de demain surpassera tous les peuples

L’Afrique a tout ce qu’il faut pour devenir la première puissance économique du monde ; ce jour-là est proche et certain. Quand les Africains ouvriront assez les yeux pour voir le trésor sur lequel ils marchent, quand ils se connaîtront suffisamment entre eux pour pouvoir travailler ensemble et bâtir leur continent, ils feront des progrès que nul autre peuple n’a pu réaliser jusque-là. 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Quelques mots en mooré, langue du Burkina Faso : souhaiter bonne nuit en mooré

Amour et amitié en mooré, langue nationale du Burkina Faso

Christine Angot : un grand pas en arrière pour l'humanité