Le 10 octobre 2018, le pape François, a comparé l'IVG au recours à un tueur à gages lors de son homélie à Rome.
Interrompre une grossesse, c'est comme éliminer quelqu'un
C'est une des phrases papales qui indigne la communauté et la presse internationale d'autant plus que le pape a ajouté:
Se débarrasser d'un être humain, c'est comme avoir recours à un tueur à gages pour résoudre un problème. Comment un acte qui supprime la innocente peut-il être thérapeutique, civil ou tout simplement humain?
La presse occidentale est donc outrée par ces propos violents du pape.
Décryptage
Qu'est-ce que l'IVG ?
Que dit l'Eglise sur l'IVG
Pour l'Eglise, c'est non négociable en dehors de cas rares où la santé de la maman est menacée. Du point de vue de l'Eglise, l'embryon, dès l'instant T où il est fécondé, c'est un élément doté de vie. Or, interrompre cette vie, quelles qu'en soient les raisons, c'est provoquer la mort. Provoquer la mort, par soi-même ou par autrui qui est payé pour cela, c'est, du point de vue de l'Eglise, un homicide, puisque l'embryon est un homme en puissance. L'Eglise ne juge pas ceux ou celles qui avortent ou font avorter. Chacun peut avoir ses raisons, et seul Dieu peut condamner et justifier. Mais l'Eglise considère qu'interrompre une vie, même celle d'un insecte, reste fondamentalement un crime. C'est pour cela que le pape compare l'IVG au recours à un tueur à gages.
Que dit l'Islam sur l'avortement ?
L'islam comme le christianisme ne jugent donc pas en premier lieu, mais se préoccupent de la vie et s'inquiète des abus qu'il peut y avoir à autoriser l'IVG. Cela ne veut pas dire que ces religions oublient les souffrances que vivent la victime d'une grossesse non désirée. Certainement, il y a des mesures d'accompagnement pour ces personnes là dans l'une ou l'autre croyance. Dans l'Eglise catholique, c'est certain.
L'avortement en France 🇫🇷
En France, la loi permet d'avorte jusqu'à trois mois de grossesse. En même temps, empêcher quelqu'un d'avorter est puni de 2 ans d'emprisonnement avec une amende pouvant atteindre 30.000 euros.
Interdiction d'avorter et hypocrisie en Afrique
En Afrique, la grande majorité des pays épouse la législation des religions qui interdisent l'avortement. Malheureusement, cela le rend de plus en plus clandestin. On se demande même si certains agents de santé qui connaissent les techniques d'avortement font tout pour que la loi n'autorise pas cet acte.
Le marché de l'avortement clandestin en Afrique
L'interdiction de l'avortement en Afrique est un commerce juteux pour certains agents de santé qui avortent clandestinement à des prix faramineux. En France, l'avortement est presque gratuit, tandis qu'en Afrique, dans la clandestinité, il faut parfois débourser jusqu'à 500euros. Et si ça se passe mal, si la femme qui avorte perd la vie, il est impossible d'engager des poursuites à l'encontre de l'agent de santé qui a la bénédiction des autorités morales pour poursuivre son juteux business.
Autoriser l'avortement en Afrique
Il est difficile aujourd'hui de souhaiter une légalisation massive de l'avortement en Afrique même si les chiffres indiquent aujourd'hui que ce serait un moindre mal pour les milliers de victimes qui meurent suite à des avortements clandestins mal opérés. Environ 50.000 femmes meurent chaque année pour avoir tenté d'avorter clandestinement.
Cas autorisé pour l'avortement en Afrique
Il ne faut pas oublier que l'avortement n'est pas strictement interdit dans les législations africaines: il.est autorisé dans certains cas de complications, de viol, de pédophilie ou d'inceste. Malheureusement les victimes sont mal informées et vont la plupart du temps au marché noir, même si elles sont concernées par ces cas autorisés.
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