Parce que ton professeur t’a fait souffrir durant ton Doctorat, toi aussi une fois devenu Enseignant-Chercheur, tu fais souffrir tes propres étudiants (parfois gratuitement…). En fait tu es devenu pire que ton professeur.
Combien sont-ils les étudiants au doctorat qui sont devenu des garçons de courses de leurs professeurs (encadreurs)??
Combien sont-ils ces professeurs (titulaires) qui sont partis à la retraite sans avoir formé au moins cinq doctorants dans leur discipline pour prendre la relève?
Combien de candidats au doctorat n’arrivent-ils pas à soutenir leurs thèses soit à cause des caprices de leurs encadreurs, soit parce que ces derniers ne s’entendent pas entre eux-mêmes?
Tu es professeurs, tu bloques les enfants des autres pour qu’ils ne soutiennent pas mais parallèlement, tu fais inscrire ton enfant en France pour sa thèse dans ton domaine de spécialité…
Parce qu’un jeune enseignant chercheur a osé prendre la parole après toi dans atelier scientifique pour soutenir une idée, un argument contraire au tiens, tu jures sur ton honneur de le bloquer au CAMES.
Tu es tout heureux d’être le seul de ta spécialité dans le pays… toi seul participe à tous les séminaires de recherche dans la sous-région. Pendant ce même temps, tes pairs dans les pays voisins ou de la sous-région, forment des jeunes de leurs pays pour la relève… et parfois même, tu te retrouves sans honte, (seul Burkinabè) dans certains colloques avec ces jeunes formés par tes pairs…
Comment un enseignant chercheur, un professeur peut-il s’ériger en Dieu vivant de sa discipline, omnipotent, omniscient, dans un environnement ou la science elle-même a besoin du débat d’idées, de contradictions, pour se nourrir et pouvoir avancer???
Etc., etc., etc.
Comment peut-on construire un pays avec de telles attitudes, de tels comportements dans la formation scientifique des futures cadres, sous l’indifférence, le regard impuissant ou complice de l’État? Nous sommes devenus les gardiens de notre propre ignorance collective et cela a assez duré!
#Burkina_Thinks, …parce qu’il ne suffit pas d’être Africain, pour penser Africain…
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